Le blanchiment de capitaux est sans doute ce qui vient en tête en premier pour la plupart quand on évoque le sujet de la criminalité financière et pourtant, cette dernière fait allusion à un grand nombre de types d’actes illicites, d’infractions et de délits financiers qui peuvent se pratiquer dans tous les secteurs d’activité.
L’étendue des crimes économiques et financiers
Si la sonnette d’alarme a été tirée depuis le début de l’avènement de l’échange des produits et des services contre des devises, l’étendue de la pratique des délits et crimes financiers n’a fait que grandir au fil des décennies. Actuellement, selon une étude faite par le géant PwC, 49 % des entreprises ont été victimes de fraudes, 64 % d’entre elles estiment que les pertes y afférentes pourraient s’élever à 1 million de dollars, 46 % déclarent qu’elles ont dépensé autant en investigation que ce qu’elles ont perdu à cause des fraudes et il s’avère que52 % des fraudes ont été perpétrées par des individus internes à l’entreprise. La croissance du taux de fraude économique a été de 13 % de 2016 à 2018.
Les différentes formes de la criminalité financière
Tout ce qui est utilisation illégale de l’argent faite par un individu pour son propre intérêt ou au profit d’une activité illicite est un délit financier. C’est le cas pour le détournement de fonds, l’abus de marché et délit d’initié, la fraude économique, la subornation et corruption, le vol d’identité et crime électronique, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En outre, certains comportements relèvent du même domaine. Il s’agit notamment du vol, des achats personnels avec les fonds d’une entreprise, l’écrémage, la contrefaçon, l’escroquerie sur la facturation et l’escroquerie sur la paie. Le crime financier peut être le fait d’un individu isolé ou celui d’une organisation plus ou moins puissante. Il peut impliquer de simples employés ou d’importants tenants du pouvoir.
La lutte contre la criminalité financière
La première mesure prise par les autorités économiques et financières a été d’imposer aux différentes entités manipulant les fonds d’argent la « conformité » en matière de
criminalité financière. Elle implique l’obligation de mettre en place des politiques et réglementations soutenant la prévention de l’occurrence des délits, infractions et crimes financiers. Pour réduire les risques face aux menaces de délits et de crimes financiers, il est préconisé de mettre en place les mesures de protection correspondant aux vulnérabilités spécifiques de l’entreprise, de procéder à des audits réguliers des dispositifs de contrôle établis, de superviser l’efficacité de ces derniers et d’assurer le bon fonctionnement du système de rapports.
A des degrés de gravité différents, une multitude d’actes et de comportements économiques et financiers relèvent de la criminalité financière car ils permettent l’impunité et la prolifération d’activités illicites qui sont souvent criminelles. Les mesures de prévention et de sanction sont en place et pourtant le taux de pratique ne cesse de croître.