Si l’on se réfère à la définition philosophique de Serres, une crise est un passage entre l’ordre et le désordre. C’est la raison pour laquelle parler de gestion de crise et de management de crise peut sembler contradictoire. Comment une organisation ou une entreprise peut-elle être gérée dans la confusion ou le trouble? Est-il possible d’éviter la crise dans nos sociétés en mutation? Envisagée comme un moteur économique pour le capitalisme, la crise est aussi responsable de la fermeture de milliers d’entreprises.
RETROUVER L’ÉQUILIBRE
On parle de situation de crise lorsqu’une entreprise est confrontée à une situation inhabituelle, lorsqu’une entité économique doit faire face à des difficultés d’ordre économique, social ou juridique sachant que les trois facteurs peuvent se conjuguer dans certains cas de récession. Lorsque le mal affecte déjà l’entreprise, on parle de gestion de crise et l’on tente par des moyens techniques et humains d’enrayer la crise. Les solutions pour y parvenir dépendent de l’ampleur des difficultés ou des préjudices subis. Il s’agit souvent de mettre en place une gouvernance spécifique avec des leviers d’actions et des outils de veille et de gestion performants, dont les objectifs consisteraient au maintien et au retour à l’équilibre, à l’adaptation de l’entreprise aux changements liés à la conjoncture, à l’évolution constante des marchés dans la mondialisation. Un plan de continuité s’appuyant sur les technologies modernes est souhaitable pour garantir la pérennité de l’entreprise mais en temps de crise, comment y accéder?
PRÉVENIR VAUT MIEUX QUE GUÉRIR
En cas de crise majeure, la législation prévoit un plan de redressement de l’entreprise mais avant qu’un administrateur ne soit mandaté pour la mise en œuvre d’un plan de sauvegarde des activités, il est préférable de mobiliser toutes les ressources internes pour retrouver la stabilité. Le bon manager de crise mettra en œuvre de nouvelles règles, fera de nouveaux compromis pour booster le moral des salariés et remettre l’entreprise à flot par une gestion saine et contrôlée. Une crise est généralement imprévisible mais avoir de bons réflexes de gestion permet de mieux maîtriser son impact. L’improvisation n’a pas de place dans le management. La gestion qui consiste à ramener l’ordre dans un secteur d’activité en perdition doit être rigoureuse, enrichie d’expériences et de réflexions prospectives. Elle doit s’ouvrir d’avantage vers les réseaux sociaux et les nouveaux modes de communication qui placent l’entreprise dans le Community management pour maintenir le cap, quel que soit la conjoncture.